mercredi 19 décembre 2012

LIVRE 2 : CINEMAS DE BRUXELLES

Ceux qui comme moi sont passionnés par l'architecture des vieux cinémas liront avec bonheur le pavé de 200 pages qu'Isabel Biver a consacré en 2009 aux temples de l'image animée bruxellois : Cosmo, Roxy, Astrid, Luxor, Pigalle, Apollo, Excelsior, Eldorado... En générique de fin, un index, très documenté, répertorie les adresses de tous les cinoches existants ou disparus, et permet de partir à leur recherche, du majestueux Métropole de la rue Neuve, devenu boutique de sapes (mais dont on apprend qu'il cache toujours un bas-relief de Zadkine), jusqu'au petit Faby, métamorphosé en Brico au fin fond de St Gilles.

Liens :
Cinemake
Mémoire Rock 60/70
bruxelles5 Photography
Les cinémas de Bruxelles


vendredi 14 décembre 2012

LIVRE 1 : HENRI MONTOIS

Pas vraiment un livre en fait, plutôt une plaquette promotionnelle pour le "Bureau D'Architecture Henri Montois", soit septante-deux pages couleurs et noir & blanc imprimées en 1977. En intro, toute l'agence pose en pattes d'eph' sous le portrait du boss, né en 1920, et décédé bien plus tard, en 2009. On lui doit l'Hôtel Hilton, boulevard de Waterloo, mais aussi hélas la terrible Blue Tower (ex tour S.A.I.F.I.), qui plombe l'avenue Louise depuis 1976. Des tours, Montois en plantera un paquet à Bruxelles, dans le quartier Manhattan (Ellipse Building) et vers la Place Rogier : Covent garden, Botanic Building, etc...

lundi 24 septembre 2012

PALAIS DES EXPOS
























Sur le plateau du Heysel, il n'y a pas que le stade de sinistre mémoire et les boules scintillantes de l'Atomium, il y a aussi le Palais des Expositions, connu également sous les noms de Grand Palais, ou Palais du Centenaire.
Car c'est pour marquer le coup du centenaire de la Belgique, en 1930, qu'est prévue une exposition universelle sur ce vaste plateau au nord de Bruxelles. Des raisons diverses font déraper le planning et c'est finalement en 1935 que le roi Léopold III inaugure l'Expo. Le Grand Palais en est l'élément principal, réalisé par l'architecte Joseph Van Neck, associé à l'ingénieur Louis Baes et l'entreprise ENGEMA. Un bâtiment en gradins monumental, voire autoritaire, un peu fascisant, du genre qui ne devait pas déplaire à Léon Degrelle, mais avec un petit côté Art-deco pas vilain.

Perchées en haut de la façade, quatre statues triomphantes symbolisent les moyens de transports. Quatorze autres statues, alignées au rez-de-chaussée comme à la parade, représentent la Belgique, ses activités industrielles et agricoles et ses différents corps de métiers...

Ca, c'était donc le boulot de Joseph Van Neck. A l'intérieur, changement de boss, c'est Louis Baes qui s'y colle et réalise une immense nef en béton armé, constituée d'arcs de 86 m de portée et 31 de haut. Là, on n'est plus dans le monumental, mais le technique, le fonctionnel, l'efficace. Une architecture de hangar à Zeppelins. Ou plutôt de gare, car Victor Bourgeois est chargé de l'aménager en Gare Modèle. Au fond de la nef clignote une immense carte lumineuse de la Belgique. Une loco en vitrail domine l'entrée.

Après quelques années de chômage, le Palais reprendra du service pour l'Expo 58, avec une nouvelle façade provisoire et parabolique constellée d'étoiles.

Aujourd'hui, le Palais est toujours là, dans la perspective du jeu de boules de l'Atomium. On y organise des salons, celui de l'Auto ou celui de la Maison (Batibouw). Si la façade a toujours de la gueule, l'intérieur est un peu tristoune. Le vitrail d'entrée a disparu et toutes les fenêtres, ou presque, ont été occultées. Il paraît que les exposants préfèrent présenter leur brol dans le noir.

Dehors, autour du plan d'eau où se mire le Palais, batifole désormais une adorable flopée de petits lapins.

mardi 11 septembre 2012

UNE NUIT AU MIRANO

Au métro Madou, à l'ombre de la tour du même nom, s'ouvre la Chaussée de Louvain. Une rue commerçante, populeuse, assez mal foutue, qui descend vers l'église de St Josse, avant de s'enfuir au loin vers le nord-est, vers Louvain, justement. Mais dans cette chaussée, il n'y a pas que des kébabs et des boutiques Dod, il y a aussi Le Marignan, le Mirano, et la Maison Hayoit. Sous une façade grandiose datée de 1927, Hayoit, toujours en piste, fait du linge de maison. Juste un peu plus haut, deux ex-cinémas encadrent la rue : Le Marignan et le Mirano. Le premier est en travaux. Quid de l'intérieur ? Je ne sais. Le Mirano, lui, a toujours belle gueule, avec son enseigne ailée délicatement posée sur un auvent monumental, entre Club Cocoon et Snack Istambul. Le tout date de 1951, signé René Ajoux, architecte. En 1978, rideau, le cinoche dépose les armes. Mais coup de bol, la salle devenue discothèque sous le nom de Mirano Continental, conserve la déco d'origine. Désormais, le nightclubber peut donc s'y trémousser frénétiquement sur le dancefloor, tout en admirant une élégante architecture vintage fifties.
A noter dans le programme, mercredi 9 septembre au Century (toujours Chaussée de Louvain), Sambo Contre Les Hommes Léopards, starring Rita Klein, inoubliable dans Maciste Vengeur Du Dieu Maya.

Chaussée de Louvain 38, 1210 Saint-Josse

Liens :
www.irismonument.be
www.memoire60-70.be
Cinémas de Bruxelles - Isabel Biver

samedi 1 septembre 2012

HOTEL DES ARTISTES

Fraîchement débarqué Gare du Nord, le touriste venu passer quelques jours dans la capitale du petit royaume peut, en quelques rapides enjambées, rejoindre un petit hôtel art-deco miraculeusement préservé dans ce quartier sinistré par des décennies de bruxellisation : le Siru, ex Art-Hôtel, ex Nord Hôtel. C'est Marcel Chabot, architecte qu'on a déjà croisé ici dans le chapitre consacré au cinéma Eldorado, qui signe ce petit établissement en 1931. Comment ce petit édicule, pris en sandwich entre le colossal Sheraton et la tour de feu la banque Dexia, a pu échapper à la voracité des bulldozers, je l'ignore. Mais dans les années nonante, ses cent et quelques chambres ont toutes été décorées individuellement par un artiste différent, ce qui nous donne une sorte de musée hôtelier, ou d'hôtel artistique. Et notre touriste amateur d'art de contempler depuis sa fenêtre la grue au chômage du chantier toujours en panne de la Place Rogier, et les façades des hôtels Palace et Hilton, autres immeubles art-déco signés Antoine Pompe Michel Polak.

Rue des Croisades 2-4, 1030 Saint-Josse-Ten-Noode

LIENS :
Wikipedia / Marcel Chabot
www.irismonument.be
Hôtel Siru


dimanche 19 août 2012

MIRO AU BALCON

Nous sommes à Uccle, rue Jules Lejeune, à portée de fusil de la place Guy d'Arezzo et de ses exotiques perruches vertes, dont les nids grotesques pendent comme des grappes monstrueuses aux branches et aux poteaux. Muni de son guide de l'architecture Moderne A Bruxelles paru aux éditions de l'Octogone, le touriste averti, venu chercher ici la célèbre, quoique discrète, Maison de Verre de Paul-Amaury Michel, découvre, collé au parallélépipède moderniste un immeuble d'apparence banale, si ce n'était ses curieux balcons. Croissants, triangles, losanges et parallélogrammes bizarroïdes s'accrochent à la grille des gardes corps, comme les notes de musique sur une partition. C'est qu'il y a du Miro dans ces balcons. Du Miro peut-être un peu kitsch, certes, celui des carpettes et des couvre-lits en vente par correspondance dans le catalogue Unigro des années 50, mais quand même. Sans atteindre les Constellations d'André Breton, voilà des balcons bien étranges, sinon surréalistes.

Rue Jules Lejeune, 67, Uccle



jeudi 7 juin 2012

LE ROUGE ET LE NOIR

F. Vervalcke et A. Marit étaient ils anarchistes ? Les deux Architectes signent en 1936, c'est à dire en pleine guerre d'Espagne, cette maison polychromique au 41 rue de Bordeaux, où dominent le rouge et noir de la porte d'entrée.
Ce sera leur seule réalisation en ville, et les deux mystérieux auteurs de cet objet aux couleurs anarcho-syndicalistes disparaissent ensuite dans un étrange anonymat. En Catalogne, peut-être.


















jeudi 24 mai 2012

DETROIT - USA

Il reste encore quelques jours (jusqu'au 27 mai) pour voir à la Maison du Peuple de St Gilles l'extraordinaire exposition de photos de Yves Marchand & Romain Meffre : Détroit, Vestiges Du Rêve Américain. Un constat terrible et magnifique de l'effondrement d'une civilisation. 

Des immeubles entiers désertés, abandonnés, même pas taggés, juste vidés de leurs habitants : gares, hôtels, usines, maisons, théâtres, écoles, bibliothèques, ...
Tout est resté en place, les meubles, les fringues, les bouquins,... mais il n'y a plus personne. Une ville fantôme. C'est Detroit post-atomique. La fin du rêve américain. Donc, un peu (beaucoup) la fin du notre aussi.

www.marchandmeffre.com

http://stgillesculture.irisnet.be


dimanche 6 mai 2012

VICTOR FRAPPE A MIDI

On comprend désormais pourquoi la Tour Du Midi a l'air si triste : elle s'ennuyait toute seule, plantée bêtement devant la gare du même nom. Pour lui tenir compagnie, les autorités ont demandé à l'architecte Christian de Portzamparc et au promoteur Atenor d'imaginer le projet Victor. Victor ? Un petit bouquet de quatre tours supplémentaires qui viendront se grouper autour de leur grande soeur. Un fil rouge ficelle ce paquet cadeau, qui avec son style boite à chaussures bas de gamme, n'en est pas vraiment un. Au finish, il est clair que le but est de transformer radicalement ce quartier dans le même esprit que la gare du Nord, et son pittoresque champ de tours de bureaux.
Le terrain vient d'être rasé, supprimant au passage quelques immeubles modernistes qui sont allés rejoindre au cimetière l'horloge Art Deco de la gare. Seul subsiste le petit Tintin building, et la girouette de Hergé, qui regarde tristement s'affairer les pelleteuses de Victor.



LIENS :
L’ombre des tours
Inter-Environnement Bruxelles

lundi 9 avril 2012

LES 1000 MAISONS DE LOUIS TENAERTS

Qui était Louis Tenaerts ? Wikipedia prétend que cet architecte aurait construit environ 1000 bâtiments à Bruxelles. Paradoxalement, l'Inventaire du Patrimoine n'en répertorie qu'un seul. Où sont donc passés les 999 autres ? Mystère... En attendant d'en savoir plus, voici 3 maisons, toutes situées au nord d'Uccle. D'abord, au 5 rue de la Seconde Reine, cette extraordinaire composition géométrique en noir et blanc, presque un tableau abstrait, glissée en 1933 entre 2 immeubles en briques. Et puis, dans le même quartier, sur la très Ligne Claire avenue Coghen, les numéros 28, 40 et 68. Il y a du Mallet-Stevens dans le 68, avec son vitrail à la Barillet, sa fenêtre d'angle et son soubassement en strates noires. Plus timides, les villas 28 et 40 semblent cousines, avec le même bow-window cylindrique au dessus de la porte et leurs terrasses couvertes d'une pergola balnéaire; mais la façade s'est incurvée au 40, pour s'enrouler autour d'un poteau noir surligné d'une petite frise dorée.

jeudi 22 mars 2012

HOTEL POP


Place Loix, dans un quartier de St Gilles à la limite du triste, à deux pas de l'ancien Carmel dit couvent des Carmélites Chaussées, se trouve un des hôtels les plus pop de Bruxelles. Le genre d'endroit où l'on pourrait tourner un remake belge de Temptress Of 1000 Faces, voire Le Retour De Diabolik, si Ennio s'y recolle. Au départ, en 1972, l'immeuble est signé Simon Borensztein, architecte qui est également l'auteur d'un ensemble voisin au 74 rue de la Source. Mais Michel Penneman et Olivier Hannaert, dans les années 2000, le relookent pop, et le renomment Pantone Hotel, avec balcons en couleurs et design façon Roche-Bobois sixties réinventé. On recroise d'ailleurs le même duo au Vintage Hotel, rue Dejoncker 45, toujours à St Gilles. Bulles, poufs et faux-plafond haricot accueillent le client, qui pourra venir en Austin Cooper ou DS 21, accompagné de sa Marisa Mell en mini-jupe.

Place Loix, 1
1060 Saint-Gilles

www.pantonehotel.com

vendredi 9 mars 2012

GALERIE RAVENSTEIN



Un peu oubliée, un peu désertée, cette longue galerie qui joint deux œuvres tardives de Victor Horta, du Palais des Beaux Arts à la Gare Centrale. Peut-être est-elle un peu maudite, coupable d'avoir pris la place du Palais Granvelle, qui datait du XVIe siècle, et rasé pour l'occasion. On la doit aux architectes Alexis et Philippe Dumont, qui l'inaugurent en 1958, avec l'Expo, plus de 20 ans après avoir signé l'imposant building Shell, au bout de la rue.

En sortant du Bozar, ou de la projection des Tueuses En Collants Noirs à la Cinematek, on plonge d'abord sous une immense coupole en pavés de verre, tout en dévalant un long escalier circulaire en métal et mosaïque. Auparavant, en levant la tête, le passant un peu curieux aura remarqué au plafond du porche d'entrée une peinture monumentale, d'un style neo-académique fifties, à la symbolique obscure. C'est la première des quatre compositions anonymes, mais créditées officiellement à A. J. Baltus, qui décorent la galerie. Au centre de la rotonde, sous la verrière, l'Enlèvement d’Europe, fontaine en bronze de J.-M. Strebelle, a disparu, enlevée peut-être, justement. Un long passage conduit ensuite à la Gare Centrale, en longeant une batterie de commerces variés, martelée par la sono infernale du bar St Michel, où règne une obscurité étrange au milieu de l'après-midi.

Toujours du même artiste, deux autres fresques ésotériques montent la garde à la sortie de la galerie, surveillant le ketje qui farfouille dans les bacs de DVD de Bibliopolis, sous les constellations du Zodiaque.

dimanche 26 février 2012

ART DECO AU METTEKO

Au fond du Metteko, bar latino du côté de La Bourse, on remarque entre la porte des cuisines et celle des lavabos ce très beau vitrail Art-deco, dont la cigogne semble indiquer qu'à une époque, le Metteko faisait plutôt dans la choucroute que le burrito.

Boulevard Anspach 88
Bruxelles 1000



mardi 21 février 2012

LE GARAGE DE BOB MORANE

Avec ses fenêtres en longueur, ses mats porte-drapeaux, son auvent en béton arrondi et sa bichromie Colgate en rouge et blanc, la Station Lausanne est une de ces petites stations-service modernistes qui ponctuent le paysage bruxellois. Réalisée en 1957, elle fait partie d'un bout de quartier aménagé dans les années 50 par les architectes Roger Dejeneffe et Joseph Thomas autour du square Baron Alfred Bouvier.
A la même époque naît un nouvel héros belge, Bob Morane, qui va devenir célèbre en collectionnant ses aventures en Marabout junior, magnifiquement illustrées par Pierre Joubert. Et justement, comme Bruxelles est petit, c'est dans ce lopin de district fifties que réside Henri Vernes, son auteur, qui, coïncidence, vient de publier ses mémoires aux éditions Jourdan. C'est donc tout naturellement dans ce garage que Bob vient régulièrement faire le plein de sa Jaguar Type E.

Place Hermann Dumont 4
1060 St Gilles



lundi 13 février 2012

BETON MYSTIQUE

Mystérieuse vigie en béton armé, le clocher de l'église St-Jean-Baptiste de Molenbeek domine les quartiers nord de Bruxelles, de l'autre côté du canal. Joseph Diongre, architecte, entre autres, de l'immense paquebot de la Place Flagey, a signé en 1930 ce petit vaisseau de christianisme Art-déco. 

Face au parvis, qui ici comme ailleurs dans la capitale belge sert surtout de parking, la façade présente une immense croix en claustras, axée sur la porte d'entrée, et un petit bas-relief mettant en scène le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain. A l'intérieur, dans la lumière multicolore des vitraux, la nef en arcs paraboliques s'inspire directement des bâtiments industriels, notamment des hangars à dirigeables construits par Eugène Freyssinet à Orly, près de Paris, au début des années 20. En haut du clocher, au centre d'une croix, est perchée une pendule, objet rare sur une église car Dieu, qui est éternel comme chacun sait, se fout pas mal de savoir l'heure. Mais à Molenbeek, on est moderne, donc pratique, alors on trouve cette horloge bien utile.

Chose étrange et prémonitoire, les vitraux, qui apparaissent vus de l'extérieur comme de simples claustras basés sur la décomposition géométrique du carré, évoquent irrésistiblement l'architecture des mosquées, dans le centre ville devenu aujourd'hui pratiquement 100% Halal de Molenbeek-St-Jean.

Parvis Saint-Jean-Baptiste 
1080 St-Jean-Molenbeek

lundi 6 février 2012

GARAGE BRICO

Les Belges, qui adorent les bagnoles au point d'en couvrir leurs trottoirs et leurs places, tout en suivant à la radio le redoutable RTBF mobilinfo donnant tous les quarts d'heure l'état de la circulation, ont construit dans leur capitale une batterie étonnante de garages et de stations-services. Au nord, le garage Citroën, déjà présenté ici, reste un monument. Au sud, l'équivalent était peut-être les établissements Paul E. Cousin, en haut de St Gilles, réalisés par l'architecte Fernand Petit en 1928, et spécialisés en voitures américaines deluxe (Buick, Cadillac, Pontiac...), et plus tard, Mercedes. A l'arrivée : un building discret de 30 fenêtres surlignées d'une frise Art-déco, posé sur un vaste show-room vitré, avec vitraux et drapeaux triomphants. On retrouve le même Fernand Petit un peu partout à St Gilles et Ixelles, de la rue Dejoncker à La Gare Du Midi.
Aujourd'hui Paul E. Cousin est devenu le colossal Brico, panthéon du do-it-yourself bruxellois. Restent des vitraux, des hampes sans drapeaux, des colonnes... souvenirs d'une époque automobile glorieuse que Brico, malgré l'utilité de ses étalages et le charme de ses vendeuses, ne pourra égaler.

Chaussée de Charleroi, 239
1060 St Gilles

mercredi 18 janvier 2012

LA DANSE DES 4 SAISONS

Rue Fossé-aux-Loups, le passant égaré, sortant de son après-midi de shopping rue Neuve, peut, s'il décolle le regard du cadran de son gsm, découvrir soudain sur sa gauche un bas-relief monumental déroulant une étrange farandole sur le mur. Qui sont ces dames aux yeux bridés, aux formes arrondies, qui dansent pieds nus au dessus des badauds, agitant leurs voiles et leurs cerceaux ? Pourquoi ces petits cupidons, ces musiciens, ces jeunes éphèbes au pagne exotique peu adapté au climat souvent frisquet du petit royaume ? C'est la Danse Des Quatre Saisons, du sculpteur flamand Oscar Jespers, qui depuis 1950 anime l'entrée austère de l'ex Caisse Générale d'Épargne et de Retraite. Mixant habilement la pierre et le métal, l'immeuble lui-même est signé Alfred Chambon, qu'on ne confondra pas avec son père, Alban. On retrouvera Oscar dans quelques autres quartiers de la capitale, et son petit atelier moderniste fait toujours le coin au 149 avenue du Prince Héritier, à Woluwe-Saint-Lambert.

Rue du Fossé aux Loups 48
1000 Bruxelles

Liens :
Oscar Jespers, par José Boyens
Sculpture publique en Belgique